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Prix du gaz : un répit bienvenu pour les ménages en septembre

Après la flambée des abonnements au gaz et à l’électricité entrée en vigueur le 1er août, les foyers peuvent espérer un allègement de leurs factures. Si le prix de l’abonnement reste stable, le coût du kilowattheure recule en septembre, permettant une baisse d’environ 2 % sur la facture finale pour les particuliers chauffés au gaz.
 

Un été marqué par la flambée des factures
Depuis la fin des tarifs réglementés du gaz en 2023, les prix de référence publiés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) servent de boussole aux fournisseurs. En août, la hausse de la part fixe des abonnements avait frappé de plein fouet les consommateurs. Pour certains ménages, la facture mensuelle s’est envolée de 10 à 15 euros rien qu’à cause de cette composante fixe.
 

En septembre, la mécanique tarifaire se modifie. Si le prix repère de l’abonnement reste inchangé, le prix du kilowattheure (kWh) diminue légèrement, aussi bien pour les usages de cuisson et d’eau chaude que pour le chauffage. Résultat : une baisse d’environ 2 % sur la facture globale. Pour un foyer moyen consommant 14 000 kWh par an, cela représente une économie de l’ordre de 25 à 30 euros par an. Une bouffée d’oxygène bienvenue, même si elle reste modeste au regard des hausses accumulées.
 

Cette baisse intervient dans un contexte particulier. Après la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine, l’Europe a diversifié ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL), importé notamment des États-Unis et du Qatar. Les prix sur le marché de gros européen, le TTF néerlandais, ont reculé ces dernières semaines grâce à des niveaux de stockage historiquement élevés (près de 90 % de remplissage dès août, selon Gas Infrastructure Europe).
 

Des baisses à relativiser dans un contexte instable
Pour autant, cette détente est fragile. Le prix du gaz reste hautement volatile et dépend de facteurs exogènes : tensions géopolitiques, conditions climatiques, équilibre offre-demande mondiale. Une vague de froid précoce en Europe ou une reprise de la demande asiatique de GNL pourrait rapidement inverser la tendance.
Par ailleurs, la baisse de septembre ne compense pas la hausse d’août sur la part fixe des abonnements. Pour les ménages chauffés exclusivement au gaz, la facture annuelle reste globalement supérieure à celle de l’an passé. Selon la CRE, le prix repère moyen pour le chauffage s’établit encore autour de 0,093 €/kWh TTC, contre 0,085 €/kWh il y a un an.
 

Autre point de vigilance : l’efficacité énergétique des logements. Un appartement récent et bien isolé consomme en moyenne 7 000 kWh par an, tandis qu’une maison ancienne mal isolée peut dépasser les 20 000 kWh. La baisse de 2 % n’a donc pas le même effet : pour certains, elle se traduira par une économie de quelques euros seulement sur la facture trimestrielle.
 

Enfin, les associations de consommateurs rappellent que la facture d’énergie est composée des éléments suivants :
• une part fixe (l’abonnement, déterminé par le fournisseur),
• une part variable (la consommation, exprimée en kWh),
• des taxes (dont la TICGN – taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel),
• et les coûts de transport et de distribution.
Comprendre cette mécanique permet de mieux anticiper l’évolution des montants à payer.
 

Un conseil : surveiller son offre et comparer régulièrement
Face à cette volatilité, les experts conseillent aux ménages de rester attentifs à leur contrat. Les offres de marché proposées par les fournisseurs peuvent varier sensiblement. Si le prix repère CRE donne une tendance, chaque fournisseur applique sa propre politique tarifaire. Résilier pour souscrire une nouvelle offre reste possible à tout moment, sans frais.
 

De plus, certains fournisseurs proposent des offres à prix fixe sur un an ou deux, permettant de lisser les hausses futures. Mais ce choix n’est pas toujours gagnant si les prix de gros poursuivent leur recul.
 

Enfin, la baisse de septembre constitue un rappel utile : les économies les plus durables ne viendront pas seulement des fluctuations de marché, mais aussi de la sobriété énergétique (thermostat réglé à 19 °C, réduction de la consommation d’eau chaude) et surtout de la rénovation énergétique des logements. Dans ce domaine, les aides publiques comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économie d’énergie (CEE) peuvent financer une partie des travaux d’isolation ou le remplacement d’une chaudière.
 


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